La Carrière Wellington, Mémorial de la bataille d'Arras
Creusée à 20 mètres sous la ville d’Arras, à partir du Moyen Âge, jusqu'au XVIIIe siècle, la Carrière Wellington constitue toujours, cent ans après la Première Guerre mondiale, un haut lieu historique pour les Britanniques.
Dès novembre 1916, l'Etat-major anglais, en concertation avec ses homologues alliés, prépare l’offensive du printemps 1917.
Des combats qui auront comme point d'orgue l'offensive française, du 16 avril, sur le Chemin des Dames (Aisne).
L'idée originale de la manoeuvre consiste à rassembler un maximum de soldats en un point clef, le plus proche possible, de la ligne de front.
Une carrière de pierre calcaire, constituée de plusieurs zones d'extraction, située sous la ville et ses environs, exploitée depuis le Moyen Âge, pour la construction d'édifices, fera l'affaire, sous certaines conditions...
Le défi est lancé...
Aux carriers et tunneliers néo-zélandais revient la tâche de réunir les espaces souterrains entre eux, afin de créer un véritable réseau de casernes souterraines capables d’accueillir pas loin de 25.000 militaires...
La configuration finale permettra à cette "armée des ombres" de surgir, avec un effet de surprise sans pareil, au petit jour, au sein des premières lignes allemandes, par des conduits spécialement creusés pour l'occasion.
La manoeuvre aura pour résultat d'épargner la vie à un nombre considérable de soldats alliés, en les faisant passer par le sous-sol, plutôt qu'au travers d'un trop périlleux no man's land à ciel ouvert...
Retombé dans l'oubli après le Premier Conflit mondial, sauf pour quelques habitants qui possèdent des caves avec accès direct à la carrière, les lieux seront à nouveau utilisés comme cantonnement et comme abri, par les Allemands, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années '90, la carrière fera l'objet d'un intérêt particulier qui mènera à l'ouverture de l'endroit au public, en 2008.
Etayé, renforcé à coup de tirants afin d'éviter son affaissement, le lieu constitue un agréable endroit sûr pour les visites et "au frais" (11-12° C constants).
C'est après une descente à 20 mètres, via un ascenseur vitré, que la visite audio-guidée et encadrée par un guide-accompagnateur plonge le visiteur dans l’intimité du site.
Lieu de travail, endroit de vie et refuge, stratégique parfois, la carrière Wellington, baptisée de la sorte par les sapeurs néo-zélandais, en référence à leur capitale nationale, durant le Premier Conflit mondial, a su préserver le souvenir de ces milliers de soldats cantonnés sous terre.
Le lieu demeure, 100 ans plus tard, empreint de l'esprit de ces braves qui s’élancèrent sur le champ de bataille, le 9 avril 1917, à 5h30 du matin (heure anglaise), pour attaquer, par surprise et sous la pluie, les positions allemandes.
Le souvenir de ces hommes demeure dans la pierre, encore aujourd'hui, par-delà les inscriptions et gravures laissées dans la craie des parrois.
Symbolique, rites et coutumes...
De temps à autre, la découverte d'une piécette, laissée dans l'encoignure de deux blocs, rappelle à ceux en charge de l'entretient ou de travaux, ô combien, comme à Rome (Fontaine de Trevi), l'homme a besoin de laisser une part de lui-même, sur terre, sous terre, dans son sillon...
En surface et adjacent à la salle d'exposition, un film, d'une durée de 10 minutes, est projeté, afin de faire revivre aux visiteurs le choc de la bataille et de ses moments clefs...
Du lundi au dimanche
De 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00
Compter +/- 1h30 pour la visite
Accès aisé aux personnes à mobilité réduite
Audio-guides en 4 langues et guide
Distributeur de boissons
Salle d'exposition
Boutique à souvenirs
Toilettes
Parking gratuit
Plus d'information...
Rue Arthur Delétoille
62000 Arras
Contact : www.explorearras.com : ici